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Séminaire du Conseil scientifique

QUELS ENJEUX ECOLOGIQUES ?

Depuis la mise en service de l’Usine marémotrice (UMR) en 1966, la question de l’impact de l’ouvrage sur le fonctionnement écologique se pose.

Dans le cadre du plan de gestion expérimental, deux compartiments écologiques font l’objet d’une étude en vue d’actualiser les connaissances : le benthos et les poissons.

Ci-dessous sont présentés quelques principaux messages exposés au cours du séminaire. Vous pouvez retrouver les notes de synthèse plus complètes de chaque partie ci-dessous.

1. Quelle évolution récente des communautés benthiques en relation avec la dynamique sédimentaire ?

Le benthos, ensemble des organismes aquatiques vivant à proximité du fond, représente un excellent intégrateur de la qualité écologique des milieux.

Des cartographies des communautés benthiques produites par le passé ont permis d’étudier la dynamique de recolonisation des fonds meubles depuis la mise en service de l'UMR et la réouverture du bassin. Le nombre d’espèces a fortement augmenté depuis 1966 : 5 ans ont suffi pour qu’une recolonisation des fonds ait lieu et 10 ans ont été nécessaires pour qu’un nouvel équilibre s’instaure.

En 2020, dans le cadre d’une thèse portée par l’Ifremer, un nouvel échantillonnage a été réalisé en partie pour réactualiser cette cartographie. Les premiers résultats révèlent une forte augmentation de la biodiversité dans la partie amont de l’estuaire, pouvant être expliquée par l’apparition de nouveaux habitats sédimentaires. Il semble également y avoir davantage d’espèces marines qui se retrouvent un peu plus en amont qu’auparavant, laissant penser à une marinisation de ce secteur.

Pour plus d'informations, vous pouvez retrouver les documents suivants :

2. Les poissons en Rance : évolution des assemblages, évaluation de l’état écologique actuel et qualité des habitats estuariens

L’abondance et la diversité des cycles de vie chez les poissons sont souvent utilisés comme bioindicateurs pour évaluer l’état écologique des milieux estuariens.

Dans l’estuaire de la Rance, les travaux de Le Mao (1984) ont permis de mettre en évidence qu’il existait une forte diversité d’espèces marines dans l’estuaire 15 ans après la mise en service de l'UMR et la réouverture du bassin.

Dans les années 2012-2014, une évaluation faite dans le cadre de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) a entraîné le classement de l’estuaire en état médiocre vis-à-vis des poissons. Il a été constaté une forte réduction de la part de juvéniles marins depuis les années 1980.

Afin d’en connaître les causes, une nouvelle étude menée par le Musée National d’Histoire Naturelle (MNHN) est en cours. Trois hypothèses ont été avancées pour expliquer la situation actuelle des juvéniles marins : un déficit des larves marines, un biais d’efficacité lié à l’échantillonnage DCE ou un dysfonctionnement de la fonction nourricerie. Trois campagnes de prélèvements ont eu lieu en 2021. La détermination des espèces est prévue au premier semestre 2022. Il s’en suivra une phase d'analyse des résultats et la rédaction d’un rapport avant fin 2022.

Pour plus d'informations, vous pouvez retrouver les documents suivants :

3. Synthèse sur les enjeux écologiques

Les études sur les deux compartiments sont en cours et se termineront pour 2023. Aujourd’hui les résultats préliminaires ne permettent d’avoir qu’une vision partielle du fonctionnement écologique de l’estuaire de la Rance.

Toutefois, il est à noter que les organismes biologiques se sont adaptés plus ou moins bien aux conditions de fonctionnement hydrologique et hydrosédimentaire de l’estuaire.

Pour plus d'informations, vous pouvez retrouver les documents suivants :