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Séminaire du Conseil scientifique

EVOLUTION DU FONCTIONNEMENT HYDROSEDIMENTAIRE DE L'ESTUAIRE DE LA RANCE

Depuis plusieurs décennies, il est constaté une sédimentation importante dans l’estuaire de la Rance, en particulier dans la partie amont.

Dans le cadre du plan de gestion expérimental des sédiments, des études ont été menées ou sont en cours afin d’acquérir une connaissance fine du fonctionnement hydrosédimentaire de l’estuaire. Cette dernière permettra de proposer des schémas de gestion sédimentaire dans le cadre de l’élaboration du plan pérenne.

Ci-dessous sont présentés quelques principaux messages exposés par le Conseil scientifique au cours du séminaire. Pour chacune des parties, une note de synthèse plus complète est disponible.

Vous pouvez retrouver les supports des différentes présentations portant sur l’évolution du fonctionnement hydrosédimentaire de l’estuaire de la Rance ci-dessous :

1.      Nouveaux acquis sur l’évolution morphologique et sédimentaire

 

La comparaison entre les levés bathymétriques (= élévation du fond marin) de 2018 et de 2009/2011 révèle une sédimentation nette (vase et sable confondus) de l’ordre de 1 M m3. Très spectaculaire en amont de la pointe du Chêne Vert, elle est répartie à 80% entre l’écluse du Châtelier et la commune du Minihic-sur-Rance.

Un échantillonnage récent des sédiments superficiels datant de 2020 a montré que la fraction fine (la vase) serait plus importante dans les secteurs plus profonds tandis qu’elle serait réduite en bas et moyen estran.

Pour plus d’informations, vous pouvez retrouver les documents suivants :

2.      Une hydrodynamique modifiée par l’UMR

Le barrage et le fonctionnement actuel de l’UMR a entraîné une forte atténuation des courants de marée et un léger renforcement des courants en faveur du flot (dirigé vers l’amont de l’estuaire).

La durée de l’étale de pleine mer a également été considérablement rallongée dans le bassin. La modification des niveaux de pleine mer (diminution) et de basse mer (augmentation) est à l’origine d’un rétrécissement de la zone d’estran.

Pour plus d’informations, vous pouvez retrouver les documents suivants :

3.      Dynamique des sédiments

En aval du barrage, la reprise des sédiments peut être provoquée par les fortes marées mais surtout par les vagues, en particulier par les tempêtes au large. A l’intérieur du bassin, ce sont les vives eaux, les niveaux très bas pratiqués par EDF ainsi que les clapots qui sont susceptibles de remettre des sédiments en suspension.

Le changement de régime de l’UMR impacte directement la dynamique sédimentaire. Une reprise des sédiments significative a été observée, aussi bien en aval du barrage que dans le bassin, lors d’un niveau bas exceptionnel pratiqué en 2020.  

L’asymétrie de marée en faveur du flot est responsable d’un flux net toujours orienté vers l’amont.

L’allongement de la durée de pleine mer est propice d’une part à la sédimentation, mais aussi à l’entretien de l’action érosive par le clapot dans les secteurs du haut estran, immergé à ce moment-là.

Ces phénomènes sont susceptibles d’entraîner des sédimentations locales dans la partie amont de l'estuaire, ce qui est en accord avec les observations actuelles de la sédimentation.

Pour plus d’informations, vous pouvez retrouver les documents suivants :