Les définitions des zones humides sont très nombreuses. Deux définitions sont particulièrement à retenir :
→ Une définition générale, celle d'après la convention de Ramsar (Convention relative à la conservation et l'utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources, traité international adopté en 1971 et entré en vigueur en 1975) : les zones humides sont « des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d'eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l'eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d'eau marine dont la profondeur à marée basse n'excède pas six mètres ».
→ Une définition plus restrictive, celle de la législation française (Code de l'environnement, Art. L.211-1) : les zones humides sont des « terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année »
Cette dernière définition, dans la législation française, est le socle sur lequel doivent se fonder les différents inventaires et cartes de zones humides.
Les critères de définition des zones humides de l'article L.211-1 sont précisés par l'article R.211-108 du Code de l'environnement.
De plus, l'arrêté du 24 juin 2008 modifié par l'arrêté du 1er octobre 2009 explicite ces critères de définition et de délimitation (voir ci-dessous, "pour en savoir plus").
Enfin, la circulaire du 18 janvier 2010 en précise les modalités de mise en œuvre.
> Photo 1 : La tarière, outil indispensable pour délimiter les zones humides (© CLE RFBB 2010) > Photo 2: Une zone humide sur Tréméreuc (© CLE RFBB 2011)Le guide d'identification et de délimitation des sols des zones humides (avril 2013), édité par le Ministère de l'Ecologie, du Developpement Durable et de l'Energie, pour comprendre et appliquer le critère pédologique de l'arrêté du 24 juin 2008 modifié
http://www.zones-humides.eaufrance.fr/identifier
http://www.forum-marais-atl.com/inventaire-caracterisation-zones-humides.html
Les fonctions des zones humides peuvent être résumées en trois catégories : leurs fonctions hydrologiques, biologiques et climatiques.
COD = carbone organique dissous ; MES = matières en suspension ; N = azote sous différentes formes ; P = phosphore sous différentes formes
Les zones humides contribuent au maintien et à l'amélioration de la qualité de l'eau : elles ont un pouvoir épurateur, jouant tout à la fois le rôle de filtre physique (elles favorisent les dépôts de sédiments y compris le piégeage d'éléments toxiques tels que les métaux lourds, la rétention des matières en suspension...) et de filtre biologique (par exemple, par l'assimilation des nitrates par les racines).
> Les fonctions hydrologiques d'une zone humide de fond de vallée © IDEA Recherche
Les zones humides régulent également les régimes hydrologiques : elles sont comme des éponges, qui "absorbent" momentanément l'excès d'eau de pluie pour le restituer progressivement, lors des périodes de sécheresse, dans le milieu naturel (fleuves et rivières situés en aval). Elles diminuent ainsi l'intensité des crues et soutiennent les débits des cours d'eau en période d'étiage (basses eaux).
Les zones humides constituent un fabuleux réservoir de biodiversité, offrant aux espèces animales et végétales qui y sont inféodées les fonctions essentielles à la vie des organismes :
> Photo 3 : Zone humide rétro-littorale à Plouër-sur-Rance (© CLE RFBB 2011)
Les zones humides participent à la régulation des microclimats. Les précipitations et la température atmosphérique peuvent être influencées localement par les phénomènes d'évaporation intense d'eau au travers des terrains et de la végétation (évapotranspiration) qui caractérisent les zones humides.
Les différentes pages du site internet sur les zones humides :
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